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Le buis
Buissaie /bɥi.sɛ/Nom commun féminin: lieu planté en buis.
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   Le buis est un arbuste aux ramifications ligneuses, originaire d'Europe méridionale, à l'odeur légèrement âcre et acide, nanti d'un petit feuillage toxique, vert foncé, luisant, dense et persistant.

   Le genre Buxus appartient à la famille des Buxacées qui comprend six genres, dont le Sarcococca et le Pachysandra arbustes également utilisés dans nos jardins. Les Buxus se déclinent en près de 70 espèces d'arbustes et d'arbres persistants, originaires de tous les continents. Le nom Buxus vient du grec pycknos qui signifie  dense , en raison de la dureté du bois. Le buis vit très longtemps, jusqu'à 500 ou 600 ans et pousse lentement, ne dépassant pas 5 m de haut.

   Le bois du buis, de couleur jaune citron, est d'une dureté remarquable et d'une grande finesse. C'est d'ailleurs le plus dense de toutes les espèces ligneuses rustiques et le second de tout le monde végétal sur le plan de la dureté (derrière l'ébène). Ce bois est très recherché par certains artisans dont les tourneurs, les graveurs, les sculpteurs, etc. On l'utilisait pour les toupies, les flûtes, les manches d'outils, la gravure sur bois, les tablettes recouvertes de cire sur lesquelles on écrivait, et pour confectionner le maillet des loges maçonniques, où il symbolisait la fermeté et la persévérance.

001.jpg   Les feuilles vert foncé vernissé, plus clair dessous, de 1 à 3 cm de long, sont opposées, entières, coriaces, lancéolées ou arrondies. Souvent concaves, elles sont aussi échancrées à leur extrémité. Elles sont portées par des rameaux de section carrée et dégagent lorsqu'on les froisse, une odeur curieuse.
  Tôt au printemps, ses minuscules fleurs flavescentes ne produisent ni fruits ni baies comestibles. Aucun nectar délicieux qui le rendrait remarquable si ce n'est une saumâtre décoction dépurative que les herboristes conseillaient pour certaines maladies de peau, les rhumatismes et la goutte.
   Ces fleurs unisexuées (en général une femelle entourée de plusieurs mâles) jaunâtres ne présentent aucun intérêt ornemental. En revanche, elles sont très appréciées des abeilles.
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« Comme oublié des dieux, il buissonne un peu partout dans nos contrées septentrionales; ; sauvage au creux des chemins où il forme des haies impénétrables, modeste dans les jardins de curé dont il borde les allées, il devient objet véritable de toutes les attentions sous les mains imaginatives des jardiniers-sculpteurs de la Renaissance.
 
 
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 Candélabres, pyramides, potiches, dômes, éventails, boules parfaites, il se prête à toutes les complaisances et dresse au milieu des jardins royaux à la française de sombres silhouettes majestueuses. Dans le dédale de ses allées, il s'amuse parfois à perdre damoiselles et damoiseaux enamourés lorsqu'il devient labyrinthe.

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Labyrinthe ayant pour thème l'Egypte, en Touraine.
 Photo © Labyrinthus, vue aérienne de Y.Arthus-Bertrand
 
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Le labyrinthe des Merveilles du château de Merville entraîne les visiteurs dans de
multiples allées de buis. Photo © Labyrinthus,2006, DR

« Idéal pour l'art topiaire, le buis a été largement utilisé comme arbre paysager. L'art topiaire a vu le jour à Rome, dans la seconde moitié du IIe siècle avant J.-C. Les jardiniers d'ornement, inspirés par le talent des sculpteurs de pierre, ont commencé à travailler les buis, cyprès et lauriers en forme d'animaux sauvages et de figures mythologiques. C'était l'ars topiaria ou " art du paysage ", il ornait nombre de jardins : « La villa de Pline à Tusculum était remplie de pieds de buis découpés et sculptés de façon à figurer des animaux ; on en dessinait dans les jardins des lettres représentant le nom du propriétaire ou de l'architecte ».
Mais, revanchard, le buis prend son temps. La croissance du Buxus Sempervirens est si désespérément lente que les horticulteurs modernes lui préfèrent une autre essence, voisine d'aspect, le Lonicera Nitida, à la pousse vigoureuse et rapide.
Il est de ce bois fait pour durer, qui résiste au temps, et défie le ciel d'Offaly en Irlande où une célèbre haie de buis, presque trois fois centenaire, s'élance à plus de onze mètres. Il est si dur que la langue française en a gardé une trace imagée puisqu'elle qualifie de tête de buis quelqu'un qui a la " tête dure "...
L'histoire des hommes et des techniques a toujours été intimement liée à celle des ressources végétales et minérales. La nature - réservoir que les hommes tenaient pour inépuisable - leur a fourni au cours des millénaires quantité de matières dont ils ont su tirer profit.
Se souvient-on de la buisse (ou bouisse), forme en bois de buis dont les cordonniers se servaient pour cambrer les semelles, ou du buis, lissoir pour polir les talons et le bord des chaussures et de l'outil des tailleurs pour rabattre les coutures ?
Plus familiers, les peignes pour retenir les longues chevelures des femmes, les œufs à repriser de nos grands-mères, les ustensiles de cuisine que les paysannes slaves rehaussaient de naïves enluminures, les pièces d'échec délicatement ouvragées, les pipes, les tabatières, les bilboquets, les toupies, les boutons de chemise, les canines ou les prémolaires que les étudiants en dentisterie fabriquent à la faculté, les boules de pétanque dont la surface était soigneusement cloutée jusque dans les années 1920, les chapelets, les sculptures et gravures sur bois. Mais infiniment plus lointaines de nous, les tablettes enduites de cire sur lesquelles écrivaient les Anciens avant l'invention du papier.
Alliant densité et souplesse, la racine jaunâtre du buis, délaissée maintenant au profit du bois d'ébène, tilt longtemps tournées dans les manufactures d'instruments à vent - fleuron de La Couture-Boussey dans l'Eure - d'où sortaient flûtes et clarinettes. Leurs sonorités mélodieuses se répandirent jusqu'au début du XX siècle dans toutes les cours d'Europe.
Et si dire de quelqu'un, qu'il est du bois dont on fait les flûtes n'est pas un compliment puisque cela désigne une "personne extrêmement complaisante", là encore, notre langue a établi une métaphore et retenu à sa façon la grande facilité de tournage de ce bois.
Mais les vertus du buis ne s'arrêtent pas là : apothicaires, bonnes femmes, médecins, pharmaciens ont du feuillage, du bois ou de la racine, tiré remèdes et potions : fébrifuge, anti-diarrhéïque, la tisane de buis calme aussi les inflammations urinaires et agit sur les sécrétions biliaires et sudorales. Jadis, quand la quinine venait à manquer, elle la remplaçait pour juguler les épidémies de malaria. Elle fut même préconisée dans le traitement de la syphilis.
Ce qui fait du bien au corps ne fait-il pas du bien à l'âme ? Le pas vers le spirituel est ainsi franchi. La liturgie catholique utilise du buis bénit, replanté sur les tombes, le jour des Rameaux. Ce brin de buis, équivalent des palmes romaines, du gui druidique, du laurier et de l'olivier, préfigure la Résurrection du Christ et signifie l'immortalité de l'âme et la résurrection des morts.
Du temps où les prêtres protégeaient encore les maisons pour les prémunir de toute manifestation du Malin, c'est avec une branche de buis qu'ils traçaient de larges signes de croix. A la fois symbole d'amour et de fécondité (la déesse Aphrodite a toujours été associée à la couleur verte), de fermeté (dureté et compacité de son bois), de persévérance (les maillets des loges maçonniques étaient confectionnés en buis), d'éternité (feuillage toujours vert au long de l'année), de protection mais aussi, symbole funéraire (couronnes mortuaires tressées avec le feuillage), le buis est " l'image même du cycle de la vie ", Le buis, comme tous les arbres sacrés, est porteur d'une symbolique puissante et complexe que nous avions presque fini par oublier. » Sylvette Robson- Le buis dans tous ses états

Dans le langage des fleurs, le buis est le symbole du stoïcisme. Pour les Gaulois, il représentait l'éternité.

Les anglais appellent le buis " box " parce qu'on l'employait pour fabriquer des boîtes destinées à contenir des objets précieux.

Dans les régions septentrionales (au sud c'est l'olivier et les palmes), le buis est la plante dont on fait bénir des pousses une semaine avant Pâques, à l'occasion de la fête des " Rameaux ". Le buis des Rameaux évoque l'immortalité et la résurrection. Durant la cérémonie, il est de coutume de s'exclamer 'Hosanna' (de l'hébreu Hoschana, sauve-nous), d'où les noms de croix hosannière, croix buissée ou couronne hosannière, donnés aux bouquets des rameaux selon leurs formes.

Les feuilles de buis étaient jadis substituées au houblon dans la fabrication de la bière ou mêlées à celles du Séné. Mais c'était considéré comme un délit, car le buis est toxique. Il contient des alcaloïdes provoquant des vomissements, des nausées, des diarrhées et des tremblements. On l'a d'ailleurs utilisé comme laxatif.

L'Empereur Joseph II d'Allemagne acheta à un charlatan pour 1 900 florins, un remède miracle contre la fièvre, qui était de la teinture alcoolique de buis !

Dans l'Antiquité, le buis était dédié à Hadès, Dieu des enfers et à Cybèle déesse de la Terre, symbole de la fécondité.

En Bretagne, on conserve un rameau de buis toute sa vie dans une armoire et un enfant le dépose sur le cercueil lors de l'enterrement en signe de bénédiction.

Dans le Berry, on accrochait des croix de buis aux portes des maisons et des étables. Dans la plupart des régions, on l'accroche à la tête du lit, comme symbole religieux, mais aussi en guise de porte-bonheur.

Dans le Périgord, un bouquet de buis et de laurier est tenu par les enfants pendant la bénédiction de Pâques. Dans le Midi, il est associé au romarin et à la myrte.

Comme tous les végétaux sacrés, le buis ne doit pas être coupé par un outil en fer, métal impur, mais cassé, pour conserver toutes ses vertus protectrices.

Une légende : quand le Christ mourut sur la croix, les feuilles du buis s'assombrirent et se serrèrent les unes contre les autres. La plante qui se pavanait au sommet du Caucase décida qu'en signe d'angoisse, elle habiterait désormais les collines incultes et pierreuses. Ses branches dans les nécropoles ourleront les allées funéraires et ses rameaux toujours verts évoqueront la triomphale entrée de l'homme Dieu dans les rues ensoleillées de Jérusalem.



Date de création : 18/02/2012 @ 14:59
Dernière modification : 02/03/2012 @ 16:01
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