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Shakuhachi et shamisen
Du bambou à l’Urushi...
la facture du shakuhachi
Jean-Marie Fouilleul, luthier Les bambous utilisés pour la facture des shakuhachi ont des parois épaisses (5 à 10 mm environ). Ils proviennent principalement du Japon. Ils sont récoltés avec la racine, pour l’aspect esthétique certes, mais cela prédétermine aussi les caractéristiques de la perce (perce conique, cf chapitre "La perce") Après la récolte ils sont chauffés sur des charbons de bois avant de sécher à l’air. Le diamètre du bambou, la répartition des nœuds préfigurent déjà des qualités du futur instrument.
à gauche un bambou madake pour une flûte 2.1
L'embouchure "Utaguchi"Les étapes de la fabrication de l'utaguchi
Pour générer le flux d’air qui fera « sonner » la flûte, il faut réaliser un biseau au niveau de l’embouchure de l’instrument. Un utaguchi en corne et en ivoire de mammouth La perce
Pour générer le flux d’air qui fera « sonner » la flûte, il faut réaliser un biseau au niveau de l’embouchure de l’instrument. Les trous
L’emplacement des trous et le profil de la perce sont intimement liés. Joint "Nakatsuke"Les étapes de fabrication d'un joint déco écorce de cerisier
L’emplacement des trous et le profil de la perce sont intimement liés. Laque "Urushi"
La finition de la perce se fait en appliquant une laque appelée "Urushi". Les ligatures
Très sensible à l’hygrométrie, le bambou craque rapidement s’il est exposé dans une atmosphère trop sèche. Les flûtes finies
Quelques exemples de flûtes :
Le shakuhachi achevé, le facteur y appose son sceau "Hanko" Jean-Marie Fouilleul
JM Fouilleul est luthier guitare depuis 1979.
Installé comme artisan en 1983, il obtient le titre de « Meilleur Ouvrier de France » en 1989. Jean-Marie FOUILLEUL dans son atelier
Ses guitares l’amènent à voyager dans le monde entier et notamment au Japon où il s’imprègne de la splendeur et de la richesse culturelle de ce pays.
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Le shamisen : Histoire et fabrication
Le shamisen ou samisen (Japonais: 三味線, littéralement « trois cordes parfumées »), aussi appelé sangen (littéralement « trois cordes ») est un instrument de musique à trois cordes que l’on joue avec un plectre appelé bachi. La prononciation en japonais est généralement « shamisen » (dans l’ouest du Japon, et souvent dans les sources de la période Edo: « samisen ») mais parfois « jamisen » lorsqu’utilisé comme suffixe (exemple Tsugaru-jamisen). Construction Le shamisen est similaire en longueur à une guitare (de 1,10m à 1,40m), mais son cou est bien plus fin et il ne possède pas de frets. Sa caisse de raisonnance type tambour de forme rectangulaire, connu comme étant le dô, est couverte devant et derrière d’une peau à la manière d’un banjo qui amplifie le son des cordes. D’ailleurs on donne parfois au shamisen le nom de banjo japonais. La peau est généralement celle d’un chat ou d’un chien, mais dans le temps un type de papier spécial était utilisé et récemment différents types de plastiques sont esayés. Sur la peau de certains parmis les meilleurs shamisen, la position des tétons du chat peut encore être visible. Les trois cordes sont traditionnellement faites de soie, ou, plus récemment, de nylon. La partie infèrieure du shamisen passe sur une petite bosse au niveau du sillet final afin que ça puisse bourdonner, créant le son caractéristique connu sous le nom de sawari (quelque part une réminiscience du « bourdonnement » d’une sitar, qui est appelé jawari). La partie supérieure du dô, celle dirigée vers le joueur, est presque toujours protégée par une couverture connu sous le nom de dô kake, et les joueurs portent souvent une petite bande de tissu sur la main gauche pour faciliter le glissement vers le haut et le bas sur le cou. Cette bande de tissu est appelée yubikake. Il peut y avoir aussi une couverture sur la tête de l’instrument connu sous le nom de tenjin. Jeu Dans la plupart des morceaux, le shamisen se joue avec un grand plectre lesté appelé bachi, qui était traditionnellement fait en ivoire ou avec une carapace de tortue mais qui est maintenant habituellement en bois, et qui est de la forme d’une feuille de ginkgo. Le son du shamisen est similaire dans certains aspect à celui du banjo américain, du fait que le corps type tambour, recouvert de peau, appelé dô, amplifie le son des cordes. Comme pour le style de jeu clawhammer (un méthode de pincement des cordes propres au banjo) pour le banjo américain, le bachi est souvent utilisé pour frapper à la fois les cordes et la peau, créant un son très percutant. En kouta (小唄; littéralement « chant court ») et occasionnellement dans d’autres morceaux de musique, les cordes du shamisen sont pincées avec les doigts. Histoire et morceaux Le shamisen dérive du sanshin ou Jabisen qui est un instrument okinawaien d’origine chinoise (le sanxian, 三絃) qui fut introduit dans l’île d’Okinawa au milieu du XVIe siècle et utilisé dans la musique populaire. C’est au début de la période Edo (1603-1868) qu’il fit son apparition dans les autres îles de l’archipel japonais. Il est utilisé avec des voix dans les chants populaires et comme instrument soliste ou d’ensemble (comme dans les orchestres de kabuki). Il devient l’instrument de prédilection des geisha. Le shamisen d’Okinawa est traditionnellement recouvert de peau de serpent (Habu 波布, un serpent de la famille des vipères actuellement en voie de disparition) et est nommé Jabisen ( 蛇皮線).
Le Jabisen ( 蛇皮線 ) est un instrument de musique à cordes originaire de Chine et développé à Okinawa où il est appelé sanshin (三線 , littéralement « trois cordes », sanxian en chinois), en référence au nom chinois de cette instrument. Il est utilisé en musique japonaise, notamment dans le Ching dong, punk folk japonais inspiré des marching bands de la Nouvelle Orléans. Il est à l’origine du shamisen, instrument typiquement japonais. Il tire son nom japonais de la conception en peau de serpent de sa caisse de résonance. Le shamisen peut être joué en solo ou avec d’autres shamisen, voir même dans un ensemble avec d’autres instruments de musiques japonais (koto, taiko, shakuhachi, etc.), voir avec du chant comme nagauta (長唄), ou même comme un accompagnement de pièces, notablement kabuki (歌舞伎) et bunraku (文楽). Traditionnellement les hommes et les femmes jouaient du shamisen, même s’il était l’instrument de prédilection des geisha. Le plus célèbre et peut-être le plus demandant en style narratif est le gidayû, nommé d’après Takemoto Gidayû (1651-1714), qui fut lourdement impliqué dans la tradition du théatre de marionnettes bunraku à Osaka. Le shamisen gidayû et son plectre sont les plus grands de la famille des shamisen, et le chanteur-narrateur est tenu d’exprimer les dialogues de la pièce, autant que chanter tous les commentaires des actions. Le rôle du chanteur-narrateur est souvent si prenant vocalement qu’il est nécessaire de changer l’artiste au milieu d’une scène. Il y a une petite notation dans les livres (maruhon) de la tradition sauf les mots et les noms de certaines réponses appropriées génériques du shamisen. Le joueur de shamisen doit connaître l’ensemble du travail parfaitement pour pouvoir répondre de manière efficace à l’interprétation du texte par le chanteur-narrateur. A partir du dix-neuvième siècle, les artistes féminines connu comme onna-jôruri ou onna gidayû on aussi portée cette tradition de concert. Dans les premières années du vingtième siècle, les musiciens aveugles, dont Shirakawa Gunpachirô (1909-1962), Takahashi Chikuzan (1910-1998), et voyants comme Kida Rinshôei (1911-1979), ont développé un nouveau style de jeu, basé sur des chants folkloriques traditionnels (« min’yô ») mais développant plus d’improvisation et de jeu de doigts tape-à-l’oeil. Ce style – maintenant connu comme Tsugaru-jamisen, d’après la région natale du style dans le nord de Honshû – continu d’être relativement populaire au Japon. Le style virtuose Tsugaru-jamisen est parfois comparé au style bluegrass du banjo. Kouta (小唄) est un style de chant appris par les geisha et les maiko. Son nom signifie littéralement « petit » ou « petit chant », ce qui contraste avec le genre de musique trouvée dans les bunraku et les kabuki, autrement connu sous le nom de nagauta (長唄) (chant long). Jiuta (地唄), ou littéralement « musique terrienne » est un style plus classique de musique au shamisen. Shamisen dans les morceaux non-traditionnels Un joueur de shamisen contemporain, Takeharu Kunimoto, joue de la musique bluegrass sur le shamisen, après avoir étudié pendant un an le bluegrass ) l’Université de l’état de l’Est-Tennesse et joue avec un groupe de bluegrass basé là-bas. Un autre joueur utilisant le Tsugaru-jabisen dans des morceaux non traditionnels est Michihiro Sato, qui joue des improvisations libres sur l’instrument. L’américano-japonais pianiste jazz Glenn Horiuchi jouait du shamisen dans ses représentations et sur ses disques. Un duo populaire au Japon connu sous le nom des frères Yoshida (Yoshida Kyodai) ont développés un style énergétique de jeu lourdement influencé par des solos rapides et aggressifs qui soulilgnent la vitesse et la vibration; qui est habituellement associée à la musique rock sur guitar électrique. L’américain joueur de Tsugaru-jamisen et de guitar Kevin Kmetz dirige un groupe de rock appelé « Dieu du Shamisen », qui est basé à Santa Cruz en Californie, et joue aussi de l’instrument avec le groupe Estradasphere. Variations dans la construction et le style de jeu Les shamisen varient en forme et en taille, dépendant du style pour lequel le shamisen sera utilisé. Par exemple, le futozao (littéralement « cou fin ») du Tsugaru-jamisen est une innovation plutôt récente, et est construit délibérément bien plus large que les styles traditionnels de shamisen, et son cou est bien plus long et fin que les shamisen traditionnels nagauta et/ou jiuta. Généralement, le hosozao au cou fin est utilisé en nagauta, le cou plus fin et plus petit facilitant les conditions d’agilité et de virtuosité du kabuki. Le hosozao est souvent utilisé en kouta, ou il est pincé avec les ongles. Le chuzao est préféré pour les jiuta, avec un timbre plus fort et plus mélodieux. Finalement, le futozao au cou fin, est utilisé dans la musique robuste de Gidayubushi (la musique de Bunraku), Joruri et Tsugaru-jamisen. Dans ces styles, le cou plus fin facilite la force plus importante utilisée dans le jeu de la musique de ces styles. Le bachi ou plectre utilisé pour jouer du shamisen diffère aussi dans la forme. Le bachi utilisé pour les shamisen de nagauta et jiuta a une forme très triangulaire, avec souvent des angles très pointus. Le Gidayû shamisen utilise un bachi très mince, ayant une forme triangulaire plus imperceptible. Le bachi utilisé en tsugaru-jamisen a une forme triangulaire très notée, mais est toujours moins prononcé que le bachi utilisé dans le nagauta et jiuta. La largeur du pont (koma) varie aussi entre les styles, et même entre les école de musique, comme le musicien de jiuta de l’école Ikuta-ryu joue avec un koma de taille différente que le musicien de jiuta de l’école Yamada-ryu. Le shamisen utilisé pour les styles de musique japonaise, comme jiuta, kouta et nagauta, adhèrent à des standars très strictes. Les puristes de ces styles demandent que les shamisen soient fait avec le bois correct, la peau correcte, et sont joués avec le bachi correct. Il n’y a que peu de place pour des variations. Le tsugaru-jamisen, d’un autre côté, s’est prêté à l’utilisation moderne, et est utilisé dans des styles modernes comme le jazz et le rock. Comme un instrument plus ouvert, des variations existent pour le spectacle. Le tuning des chevilles et du plectre, qui sont habituellement fabriqués à partir d’ivoire ou de carapace de tortue, sont parfois fait de matériaux acryclic pour donner au shamisen, une apparence plus moderne, plus tape-à-l’oeil. Récemment des inventeurs avant-gardistes ont développé un Tsugaru-jamisen avec des micro pouvant être utilisés avec un amplificateur, comme les guitars électriques: le tsugaru-jamisen électrique est né!
Le shamisen
Sources
Auteur: Kalyss
Date de création : 11/12/2017 @ 11:38 Nous rejoindre
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